L’intelligence émotionnelle se définit par l’aptitude à contrôler ses émotions et les utiliser dans un cadre social afin d’anticiper les réactions des autres et agir de façon cohérente. Ce concept développé dans les 70 et 80 représente aujourd’hui une base pour les personnes qui souhaitent développer leur leadership et manager de façon plus intelligente, en s’intéressant d’abord aux émotions des collaborateurs.

Nous vous livrons aujourd’hui, l’ensemble des compétences nécessaires aux managers pour pouvoir accroître leur intelligence émotionnelle et développer les capacités nécessaires pour construire une organisation transparente et libérée.

  1. Se connaître soi même

Apprendre à comprendre les autres c’est d’abord se comprendre et se connaître soi-même ! L’expérience passée, les situations auxquelles nous nous sommes confrontées nous permettent de nous définir et de connaître nos forces et nos faiblesses. Nous sommes conscients de notre tempérament et de nos limites. Nous possédons également tous, une zone encore inconnue qu’il est nécessaire de se révéler. Dans cette démarche, il sera peut-être utile de l’explorer en agissant contre-nature dans le but de se connaître un peu mieux.

C’est grâce à ces différents paramètres que dans cet objectif de développement de l’intelligence émotionnelle, nous devons décider de ce que nous exprimons ou pas à nos collaborateurs. Tout est question de mesure : une attitude qui ne laisse aucune place aux émotions ne permet pas de de révéler la réalité affective d’un groupe avec lequel on souhaite interagir. D’une autre façon, exprimer en permanence ses émotions pourrait créer un décalage et avoir les mêmes conséquences.

Les compétences du leader pour mieux se connaitre :

  • Le leader doit être conscient de ses émotions, savoir les reconnaître, savoir de quelle façon les partager et surtout, quel sera leur impact sur les performances des collaborateurs.
  • Il est sensible aux valeurs de chacun et peut deviner de façon intuitive quelle est la meilleure décision à prendre dans une situation complexe.
  • Il est capable de parler de ses émotions ouvertement et de façon authentique avec l’assurance qu’elles sont nécessaires pour avoir une vision directrice.
  • Il est également capable de déterminer avec précision ses limites et ses forces, de savoir quels sont ses axes de progression afin de pouvoir demander de l’aide quand c’est nécessaire et se concentrer sur de nouvelles façons de développer son leadership.
  • Il sait recevoir la critique et sait faire preuve d’autodérision.
  • Le leader sait ainsi faire preuve de confiance en lui et développe une forme de charisme qui lui permet de se démarquer d’autres personnes au sein d’un groupe.

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  1. Être capable de « s’autogérer »

Être capable de manager c’est d’abord savoir se gérer soi-même. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de comprendre par quels moyens et avec quelle rigueur le leader doit agir au quotidien. L’équilibre entre la part de rationnel et d’émotionnel est au centre des préoccupations. La maîtrise de ces 2 paramètres ouvre vers le « lâcher prise ». Naturellement, il convient d’être en accord avec sa vraie personnalité car il n’est pas question d’utiliser un masque dans les différentes situations auxquelles vous pouvez être exposés, mais d’utiliser vos émotions pour mieux les appréhender.  Néanmoins, montrer ses émotions n’est pas utile en toute circonstances. Ce lâcher prise s’accompagne d’une part de rationalité qui doit permettre de réguler l’émotion et d’être cohérent lors d’une situation donnée. L’authenticité est également un point très important dans la communication du leader. Par le partage de l’émotion, elle valide l’intégrité et renforce les valeurs du leader qui s’exprime. L’autogestion en intelligence émotionnelle, c’est donc savoir maîtriser un certain nombre de paramètres autour de l’émotion, pour l’anticiper et l’utiliser comme une force et non qu’elle porte préjudice aux moments les plus importants.

Les compétences du leader pour s’autogérer :

  • Le leader est capable de maîtriser ses propres émotions et son côté impulsif susceptibles de lui porter préjudice. Il est capable de rester calme, prendre du recul en toute circonstance, et sait gérer le stress.
  • Il est capable de rester transparent et authentique de sorte à affirmer ses valeurs et de les transmettre. Reconnaître ses erreurs n’est pas une faiblesse mais une preuve d’intégrité.
  • Il est capable de s’adapter à toutes les situations sans perdre la concentration et l’énergie nécessaires à la bonne marche d’une organisation.
  • Il est agile et fait preuve de souplesse lorsqu’il s’adapte lors de nouveaux challenges et relativise lorsqu’il est face à de nouvelles réalités.
  • La réussite est constante. L’état d’esprit résolument tourné vers la réussite l’oblige à un niveau d’exigence élevé et permanent envers lui-même. Pragmatique, il calcule les risques pour atteindre les objectifs qu’il se fixe et s’oblige à être constamment meilleur dans son analyse.
  • Le leader qui a le sens de l’efficacité, contrôle sa destinée. Il prend l’initiative et se crée des opportunités plutôt que d’attendre qu’elles viennent à lui.
  • Capable d’outrepasser les règles, il est concentré sur le futur et les multiples façons de l’envisager.
  • Il est fondamentalement optimiste de sorte à ne pas passer à côté de possibilités qu’il n’aurait pas saisies en ne voyant que le verre à moitié vide.

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  1. Être conscient socialement

Le leader est une sorte de maître de cérémonie autour duquel l’organisation se met en place. Qu’il soit manager ou non manager, il est capable grâce à sa créativité, de délivrer des messages influents qui participent à la bonne marche de l’organisation. Dans cette démarche, il est conscient du contexte dans lequel il évolue : les mécanismes fonctionnels de l’entreprise n’ont pas de secret pour lui. Ce contexte se définit à la fois par les réseaux qui constituent l’organisation, mais aussi les forces politiques qui portent les valeurs. Dans ce cadre, il s’attache à s’adapter et à accroître son influence grâce aux actions qu’il est susceptible de mettre en place. Ce contexte se définit également par la personnalité de chacune des personnes qui constituent l’entourage du leader. L’importance de remettre l’humain au cœur des projets fait partie par définition, de la stratégie du leader qui utilise son intelligence émotionnelle. L’empathie et l’entraide devient ainsi un des leviers qui permettent de développer son leadership dans un contexte organisationnel.

Les compétences du leader pour développer son rôle social dans l’organisation :

  • Il sait faire preuve d’empathie pour comprendre les signaux émotionnels envoyé par ses collaborateurs ou un groupe de personnes. Il peut comprendre les perspectives de chacun.
  • Le leader est capable de s’entendre avec des personnes de tout horizon et toute culture.
  • Il comprend l’organisation et les règles tacites qui la régissent, ainsi que le pouvoir d’un réseau ou d’une force politique, ceux qui guident les valeurs de l’entreprise.
  • Il crée un climat d’entraide au sein de l’organisation en se mettant au service de chacun dans le but de voir le schéma se reproduire dans la relation entretenue entre les collaborateurs et les clients, par exemple.

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  1. La gestion des relations au sein de l’organisation

Le leader est naturellement voué à influencer par son état d’esprit et les valeurs qu’il incarne avec sincérité et conviction. Il a développé des compétences personnelles qui permettent d’évoluer dans un contexte défini, une organisation moderne ou archaïque dont il comprend les mécanismes et dans laquelle sa position hiérarchique n’a pas ou peu d’importance. Il peut ainsi influencer son entourage de façon positive et mener des actions constructives. Contrairement aux idées reçues là encore, il ne s’agit pas d’adopter un comportement stéréotypé pour obtenir quelque chose, mais de comprendre que le développement personnel du leader, dans une volonté de guider des individus et les aider à participer à un projet commun, est possible. Nous avons ainsi, listé toutes les compétences qu’un leader peut détenir et qui contribuent à son influence.

Les compétences du leader pour gérer les relations :

  • La créativité dont fait preuve le leader inspiré connaît une forme de résonnance au sein de l’organisation. Sa vision est légitime et convaincante, il incarne le projet et incite ses collaborateurs à le suivre.
  • Le leader agile au sein de l’organisation est capable de gagner la confiance des personnes elles-mêmes influentes pour pouvoir compter sur l’appui d’un réseau.
  • Il est soucieux du développement personnel et professionnel de ses collaborateurs. Il s’intéresse à eux, s’attache à comprendre leurs objectifs, leurs forces et faiblesses et bien entendu, à les aider dans une démarche de progression. Il agit en tant que coach et donne de son temps.
  • Il est capable de mener le changement en toute circonstance et même face à une opposition forte. Il reconnaît la nécessité du changement lorsqu’il est nécessaire, et sait le défendre grâce à une argumentation convaincante.
  • Le leader qui manage le conflit est capable de comprendre les différentes parties, de faciliter le dialogue et d’arriver à un résultat dans lequel les parties se sentent traitées de façon égale. Les frustrations disparaissent et ouvrent à des décisions constructives. L’énergie est ainsi réorientée vers le but commun et le partage d’idées.
  • Il développe le sentiment de travail en équipe dans une atmosphère de respect, d’entraide et de coopération. C’est autour de cet aspect que se construit l’esprit et l’identité de l’organisation.

Conclusion

On ne nait pas leader, mais on le devient ! Notre expérience personnelle plus que de supposées prédispositions naturelles, représente le point de départ du développement personnel et professionnel du leader. Devenir leader, c’est avant tout un travail sur soi dont l’objectif est de découvrir sa réelle personnalité. C’est également accorder plus de place aux émotions et envisager l’avenir autrement. Même s’il est conscient socialement et conscient de l’organisation dans laquelle il évolue, il contribue à une progression personnelle, individuelle est collective où l’autoritarisme n’a plus lieu d’être.

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